Invocationes
pour saxophone soprano en si bémol et orgue, op. 68b (1978/1995) I.
De profundis II.
In te domine speravi III.
Non confundar in aeternum
début
Premiére: 30 Avril 1995, Chelmł, Kościół Parafialny pw. ŚW. Apostołów
Andrzej Rzymkowski | Robert Brodacki
Durée:
22 minutes
Maison
d'édition: Schott Music ED 6814 ISMN: 979-0-001-07227-4
Saxophone solo partie: ED 6814-01 / ISMN M-001-11489-9 | | | I.
| II. | III.
| | | | Partie
de saxophone |
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Conventus
Musicus CM 105
Video: Hummel
sur youtube
De
profundis, la première des trois invocations est basée sur
le choral "Aus der tiefer Not schrei ich zu dir" (d'après le
psaume "Aus der Tiefe rufe ich, Herr, zu dir"). Dans l'introduction
de De profundis (des profondeurs) on entend à l'orgue deux fois si-la sur
un mi pédal trillé au pédalier. Après des répétitions
accélérées de notes à caractère de fanfare,
le soliste exécute un motif basé sur la mélodie chorale du
début, le répétant comme un écho et ensuite toujours
plus rapidement comme une cadence. Après que la partie d'orgue soit devenue
de plus en plus virtuose, le saxophone joue encore deux fois intégralement
la mélodie chorale librement de manière déclamée et
lorsqu'il termine, il répète deux fois, toujours plus doucement,
les trois dernières notes, pour ensuite, accompagné de l'orgue,
effectuer une montée finale culminant sur un fortissimo (fff) avec un trémolo
brillant (au saxophone un flatterzunge). Les deux dernières phrases
du Te Deum servent de matériel de base aux deux Invocations suivantes.
In te Domine speravi ( Seigneur, j'ai espéré ta venu
) commence par une récitation du soliste sur fa dièse semblable
à la lecture d'un texte. Après une répétition semblable
à un écho, le thème de huit notes est joué expressivement
(semblable à la mise en musique d'un texte) - musicalement symbolisant
l'espoir - il ne cesse de croître en intensité pour atteindre une
culmination fff de la récitation sur un mi, après quoi, l'invocation
avec le thème et la récitation s'assoupissent jusqu'à en
devenir inaudible. Non confundar in eaternum (je ne suis pas
perdu pour l'eternité) est initié en blanches jouées forte
par le soliste. L'orgue enchaîne en jouant un motif ostinato manuel et un
autre au pédalier. L'invocation aboutie à une grande cadence qui
se termine en se dissipant à la manière d'un écho. Encore
une fois on entend le motif du De profundis comme un appel à l'aide rigoureux
(l'accompagnement ostinato) avec une foi inébranlable d'être répondu
par le motif "Non confundar in eaternum" qui par la suite s'assoupit
jusqu'à un pianissimo ppp. L'œuvre uvre fut originairement commissionée
en 1978 pour trompette et orgue pour le concert d'inauguration de l'orgue de la
cathédrale de Fribourg. Le 5 septembre de la même année elle
fut donnée en création dans le cadre d'un colloque catholique. En
1995, à la suggestion du saxophoniste canadien Normand DesChênes,
je l'ai adapté pour saxophone et orgue. Bertold
Hummel |